Trop souvent ignorés et laissés aux mains des CMS ou des développeurs de sites web, les Workflows sont une mine d’or pour les SEO. Ils permettent d’anticiper, contourner et résoudre de futures problématiques, techniques comme éditoriales. À l’ère de l’automatisation par l’IA et de la démocratisation du no-code et du low-code, rendons ses lettres de noblesse au développement web de qualité en faisant un panorama d’un large éventail de possibilités pour rendre votre SEO plus efficace.
Ce que vous allez découvrir dans cet article :
- Les bases techniques indispensables pour un SEO efficace : maîtrisez les principes du templating, les environnements de site web, et les interactions entre données structurées et non structurées.
- Des solutions concrètes et automatisées pour booster votre stratégie : redirections intelligentes, gestion des ruptures de stock, optimisation des balises dynamiques, et bien plus encore.
- Des exemples sectoriels percutants pour adapter vos Workflows : E-commerce, tourisme, immobilier, emploi… plongez dans des cas concrets pour chaque domaine.
- Comment l'IA et le no-code transforment la gestion des Workflows SEO : explorez les outils pour automatiser vos processus et maximiser vos performances avec un minimum d'intervention humaine.
Introduction : connaître les bases du fonctionnement d’un site web
La connaissance des grands principes de fonctionnement d’un site ou d’une plateforme web est l’un des fondements de l’optimisation SEO technique. Sans qu’il soit pour autant indispensable de posséder des compétences en développement pour devenir un bon SEO, force est de constater que le fait de mieux connaître les possibilités et limites d’une infrastructure technique aide les spécialistes du référencement à interagir de manière plus qualitative avec les équipes techniques.
Quelques concepts indispensables à maîtriser autant que possible :
- Les principes du templating : ces « modèles » de pages sont les maquettes sur la base desquelles sont construits visuellement les différents types de pages : il est donc important de connaître les différents templates de page utilisés sur votre site, pour regrouper les recommandations et évolutions SEO de manière groupée : fiches produits, pages catégories, etc.
- Savoir identifier ce qui relève du statique ou du dynamique : C’est LE point à bien maîtriser lorsque l’on met en place des optimisations techniques pour le SEO ou le contenu.
- Les éléments dits « statiques » dont pilotés par des champs « libres » et personnalisables de manière individuelle : par exemple, un contenu rédigé sur une page unique, ou une balise
- A contrario, les éléments dynamiques utilisent des « variables », c’est-à-dire des « boites nommées » contenant des informations pouvant varier selon différentes conditions. Par exemple, une optimisation de balise title dynamique pour des fiches produits ressemblera à cela : « {$nom_produit} pas cher – {$nom_sous_categorie} sur {$nom_site} ». Chacune des variables commençant ici par « $ » sera donc « remplacée » dynamiquement et affichera sur le site la valeur correspondant au produit appelé par l’internaute, par exemple : « Perceuse pas cher – Outillage sur Mon site ».
- L’enjeu d’une optimisation SEO mixant le meilleur de ces deux approches est donc d’avoir systématiquement, pour chaque template de page, une optimisation dynamique « par défaut », qui fonctionne sémantiquement de manière correcte dans un nombre de cas le plus important possible, afin qu’aucun champ ne reste vide et que chaque page possède une optimisation title, même minimaliste. Ces champs doivent ensuite pouvoir être « surchargés » par le biais d’une optimisation statique / manuelle qui viendra prendre le dessus sur le cas dynamique sur les pages de votre choix. Bien entendu, ce fonctionnement sera rendu d’autant plus complexe à optimiser convenablement si votre site comporte de très nombreuses références ou si votre arborescence est structurée via des entrées multiples (exemple des navigations à facettes).
- Comprendre les environnements : il est nécessaire de bien maîtriser ce qu’est un back-office (CMS open source, propriétaire, interface d’administration sur mesure), quelles sont ses fonctionnalités, et les impacts à attendre sur le front office (le site web « visible » par les internautes). Plus la technologie utilisée est complexe, plus il sera nécessaire de comprendre certains fonctionnements qui peuvent engendrer des problématiques supplémentaires en SEO (le rendering du Javascript par exemple). Il est également indispensable de connaître les processus de versioning de votre entreprise ou agence web : il existe très souvent des versions de sites de pré-prod ou « staging » permettant d’effectuer des tests avant un déploiement en « production » (le site en « live » sur le web).
- Comprendre les grandes lignes de l’organisation de vos données : savoir quelles sont les informations qui peuvent être stockées en base de données, les interactions entre vos différents jeux de données, et identifier dans quelle mesure vous pouvez faire appel à ces informations pour venir les afficher sur le site web. A partir du moment où un type de donnée « structurée » peut être affichée sur un site, c’est généralement le signe que l’on peut y faire appel pour l’utiliser différemment. C’est une pratique courante dans les stratégies de webanalytics par exemple, de faire remonter des informations spécifiques (le type de page, le type de produit) à certains endroits précis du code source (remonter dans un datalayer ou « couche de donnée », pour des besoins d’analyse sur GA4, un montant de panier pour enrichir un événement « purchase » par exemple).
Le workflow SEO, qu’est-ce que c’est ?
Un Workflow, c’est un « flux de travaux », c’est-à-dire un ensemble de tâches successives réalisées pour obtenir un résultat. Pour le SEO, l’objectif est d’optimiser les workflows qui peuvent l’impacter, pour les automatiser au maximum et pour diminuer le nombre d’interventions humaines nécessaires à leur réalisation, idéalement en éradiquant totalement la contribution humaine de ces processus. Il est particulièrement indispensable de penser, d’optimiser et de documenter ces Workflows, surtout pour les tâches les plus chronophages et les plus massives, soit en termes de fréquence soit en termes de volume.
Plus les Workflows comportent d’interventions humaines, plus le risque qu’ils ne soient pas ou mal respectés augmente. C’est d’autant plus vrai si la nature de ces tâches est « ingrate » et peu intéressante pour le cerveau humain. Ce risque est également plus important si les actions nécessitent un suivi constant : week-ends, jours fériés, etc. Au même titre que sa disponibilité (votre site doit être fonctionnel « tout le temps »), il est impensable de laisser se multiplier progressivement des erreurs, qui peuvent avoir des conséquences néfastes pour votre visibilité organique. C’est ce que l’on appelle le contrôle de la dette technique SEO.
Que se passe-t-il si ?
Pour plus de clarté, prenons des exemples très concrets. Que se passe-t-il sur votre site si :
Alban Renard
Head of Expertise & Innovation - Digital Marketing @ CyberCité