L’INP a été introduit en mai 2022 pour succéder à un autre indicateur de performance, le FID. Disponible depuis février 2023 en mode “Expérimental”, il fera son entrée officielle au sein des Core Web Vitals en mars 2024. Dans cet article en deux parties, nous allons vous expliquer tout ce qu’il faut savoir sur cette métrique de webperf, et notamment comment s’assurer d’être au vert à la date fatidique. L’INP impactera alors les Signaux Web essentiels, qui constituent eux-mêmes un critère de l’algorithme de classement des résultats de Google. Un sujet SEO comme on les aime, donc !
Évolution de l’algorithme de Google : une nécessité
Avant de nous plonger pleinement dans la mesure puis dans l’optimisation de l’INP, il me semble essentiel de revenir sur la question du “pourquoi”. Google et les éditeurs de sites disposent en effet de trois métriques Core Web Vitals qui semblaient jouer leur rôle, n’est-ce pas ? Alors pourquoi introduire, près de cinq années (#1) après le coup d’envoi, une nouvelle métrique et semer le doute auprès des éditeurs de sites, agences web et freelances ?
De la notion de pertinence à la mesure de la qualité
En tant que consultant ou expert SEO, vous n’avez d’autre choix que de suivre au plus près les mises à jour régulières de l’algorithme de classement des résultats de Google. Historiquement, ces dernières visaient avant tout à s’assurer de la pertinence des contenus via un nombre croissant de mécanismes complémentaires :
- identification des textes de basse qualité (spam notamment), du duplicate content et, plus récemment, des contenus générés par l’IA ;
- amélioration du scoring lié à l’autorité via une détection des techniques de netlinking “non naturelles” : spam, achat de liens, réseaux de sites satellites…
Depuis 2020, Google a complété ses “Core Updates” et autres “Spam Updates” avec un nouveau type de mise à jour visant à estimer la qualité des pages et sites web. Avec elles, l’américain vise à évaluer le niveau de satisfaction des utilisateurs, et plus seulement la pertinence intrinsèque des contenus. Cette approche orientée UX est, pour lui, la meilleure stratégie pour s’assurer de conserver son leadership dans la recherche en ligne.
Or, évaluer et à fortiori mesurer l’Expérience Utilisateur n’a rien de simple : il s’agit d’un vaste domaine qui, dans le web, implique des métiers aussi variés que le webdesign, la sécurité, l’accessibilité ou encore la web performance. C’est dans cette optique que Google a déployé son volet “Page Experience”, qui repose en partie sur les “Core Web Vitals”, ou “Signaux Web essentiels” en français. Et c’est ce dont nous allons parler maintenant.
Les Core Web Vitals pour mesurer l’Expérience Utilisateur réelle
Les “Core Web Vitals”, ou “Signaux Web essentiels”, sont un ensemble de métriques imaginées par les ingénieurs de Google pour mesurer mathématiquement la qualité de l’Expérience Utilisateur. Pour récolter les données chiffrées d’une composante qui, d’un point de vue utilisateur, fait largement intervenir le subconscient et les émotions, ces derniers ont dû définir les bases de ce qu’est concrètement la web performance. Ils ont ainsi défini trois composantes clés, chacune matérialisée par une métrique.
Eroan Boyer
Expert web performance chez Agence Web Performance