- Pouvez-vous vous présenter en quelques mots, ainsi que la genèse de la société ESpotting ?
Je m'appelle Sébastien Bishop et je suis co-fondateur de la société Espotting. Nous avons commencé à deux personnes en février 2000 pour être 60 aujourd'hui et nous installons des bureaux en Allemagne et en France. Nos clients annonceurs au CPC ont aujourd'hui tous les profils car le coût d'entrée de la solution, 100 euros, est faible et permet à tous les types de structures, depuis le commerçant indépendant jusqu'au grand compte, de prendre en considération nos offres et de "marketer" ses produits à faible coût. Parmi nos annonceurs les plus connus, on peut cependant citer Orange, Vizzavi, etc.
- Quels sont les avantages et les inconvénients du CPC par rapport au CPM ?
L'avantage principal est que l'on paye, dans le cas du CPC, uniquement si une personne entre dans votre magasin, par rapport au CPM où l'on paye plutôt pour être vu. D'autre part, le trafic généré est plus ciblé. En effet, d'après les études que nous avons menées, sur le trafic généré par Espotting sur les sites de nos annonceurs, il apparaît que 14 à 16% des visiteurs achètent un produit, ce qui est un taux de conversion énorme.
De plus, pour l'annonceur, nous avons bréveté un système qui permet de rajouter un logo à côté du lien acheté. Une PME gagne ainsi autant de visibilté qu'un grand groupe, ce qui est souvent très apprécié.
Comme l'annonceur peut associer une url interne de son site à un mot clé acheté, il permet ainsi à l'internaute d'aller directement sur la page présentant un produit donné, et non pas sur la page d'accueil du site. Celà crée une différence non négligeable dans la facilité d'accès d'un internaute à un produit donné.
Du côté des risques, nous avons mis en place des solutions techniques pour qu'une personne ne puisse pas cliquer indéfiniment sur un lien et tenter de frauder ainsi pour générer un trafic artificiel. Ce type de pratique, que nous avons connues au lancement de l'offre en Grande-Bretagne, a été rapidement détecté et combattu.
- Quels sont les pays les plus "chauds", les plus "prêts" pour ce type d'offre ? Pourquoi avoir commencé en Grande-Bretagne ?
Nous avons commencé en Grande-Bretagne car, avec mon ami co-fondateur, nous avons vécu à Londres et qu'il nous a semblé que le marché était prêt ici. Mais le marché allemand est également gigantesque. D'autre part, il nous semble qu'il est important de se positionner en France, puisqu'aucune structure de ce type ne s'y trouve encore. C'est pour celà que nous créons des filiales à Hambourg et à Paris. Mais d'autres régions, comme les pays nordiques, nous intéressent, même si le marché potentiel y est moins important.
- D'après votre expérience en Grande-Bretagne, le public réagit-il bien aux "liens achetés" ?
A priori, oui, car les résultats issus de la base de données d'Espotting sont toujours indiqués comme étant des "sponsored links" et il n'y a jamais confusion entre liens achetés et liens issus d'un index "classique". Nous refuserions, d'ailleurs, de signer un contrat avec un outil de recherche ou un site web qui n'identifierait pas clairement nos résultats comme se rapprochant d'une publicité en "noyant" nos résultats parmi d'autres issus d'une base de données de type index de moteur ou d'annuaire.
Fichier PDF téléchargeable ici (la lettre Réacteur n'était à cette époque-là disponible que sous cette forme).