Overture a officiellement ouvert ses bureaux en France le mois dernier. Christophe Parcot a été nommé, à cette occasion, Directeur Général d'Overture France. Il nous avait déjà accordé une interview au mois de mai dernier (http://abonnes.abondance.com/archives/rechref/0205.html#a51) pour nous présenter en avant-première l'activité de la société et ses projets. Nous l'avons à nouveau rencontré pour faire un point sur le marché actuel du positionnement publicitaire dans l'Hexagone et le lancement d'Overture en France.
- Bonjour et merci de nous recevoir. Comment estimez le marché actuel du positionnement publicitaire ?
En dehors de Wanadoo / Voila, on peut dire que tous les portails français proposent actuellement une solution de liens sponsorisés payés à la performance. Overture France dispose aujourd'hui de près de 70% de "reach" (selon les sources Nielsen/NetRatings), ce chiffre n'incluant pas Lycos, portail sur lequel nos résultats apparaîtront dès le mois de décembre. Nous revendiquons aujourd'hui le traitement du plus grand nombre de requêtes en France, hormis Google, qui a une situation un peu à part, de part sa triple casquette "moteur + portail + prestataire de liens sponsorisés". Nous avons aujourd'hui en Europe plus de 10 000 annonceurs dont déjà plusieurs centaines en France. Enfin, nos liens sponsorisés apparaissent sur les pages de MSN France, AOL France, Tiscali Shopping + Nomade annuaire, Club-Internet, ZDNet, Copernic, Ixquick et très bientôt Lycos Search. De nouveaux portails vont également être signés dans les jours et les semaines qui viennent. Pour une activité qui n'est lancée que depuis quelque semaines, ce sont des débuts très prometteurs...
- Aujourd'hui, on peut légitimement dire que le modèle des liens sponsorisés fonctionne très bien. Est-ce que c'est un constat d'échec pour la bannière publicitaire "classique" ?
On attendait peut-être de la bannière classique et graphique des résultats pour laquelle elle n'était pas faite, pas adaptée. La valeur "image" n'a pas les mêmes critères que les liens sponsorisés. La bannière graphique, comme pour la publicité off-line (télévision, radio, presse papier) a plutôt comme objectif la création d'image de marque. Les liens sponsorisés sont plutôt assimilables à du marketing direct accélérateur de ventes et créateur de notoriété. Et ce marketing direct, lorsqu'il a été instauré dans "le monde réel", n'a remplacé ni la télévision ni la radio, mais s'est avéré complémentaire. D'ailleurs,je pense que l'ADSL va donner une deuxième jeunesse aux supports publicitaires graphiques en offrant plus de possibilités, par le haut débit, aux graphistes. Il y a de la place pour des publicités créatives, créatrices d'images et "supportables" en poids pour les internautes.
La différence, également, entre bannières et liens sponsorisés est que ces derniers sont accessibles à tout le monde en termes d'annonceurs : il suffit de 50 euros et d'une carte bleue pour devenir annonceur chez Overture. D'autre part, l'efficacité de ces liens est tout à fait contrôlable par l'annonceur qui mesure tout de suite son retour sur investissement.
Je suis convaincu que le lien sponsorisé est un outil de marketing on-line remarquable et performant mais qui ne peut être utilisé seul. Finalement, on peut dire que nous proposons une solution qui s'apparente au "prime time" sur les chaînes télévisées, mais à un prix qui n'est pas celui des spots télévisés...
- Comment les portails syndiqués (affiliés) voient-ils les liens sponsorisés ? Quelle est leur approche ?
Cela dépend fortement des partenaires. Chacun a une stratégie et une vision éditoriale qui peut être très différente d'un portail à l'autre. Cela dépend également de l'ancienneté du site, de son degré de maturité. Mais tous ont un point commun : l'exigence qu'ils nous demandent sur la pertinence des résultats fournis et les garanties que nous pourrons fournir à ce sujet. Les portails "surveillent" au plus près nos équipes éditoriales... D'autre part, il est clair que tous ces sites ont vu une évolution importante par l'adjonction des liens sponsorisés : la fonction "recherche" est le plus souvent passé d'une notion de "centre de coûts" à celle de "centre de profits". Cela modifie bien souvent leur approche du sujet 😉 Ils peuvent ainsi s'engager sur des contrats à long terme qui leur garantissent la possibilité d'investir sur d'autres thématiques, d'autres projets pour le plus grand bénéfice des internautes. C'est loin d'être négligeable...
Fichier PDF téléchargeable ici (la lettre Réacteur n'était à cette époque-là disponible que sous cette forme).