Pour en savoir plus sur le potentiel des outils de recherche sur mobiles, nous avons interrogé le directeur des solutions mobiles du groupe Fast et le fondateur du nouveau moteur de recherche français Misterbot.
Michael Brady - Senior Director of Mobile Solutions - Fast (http://www.fast.com/)
Pouvez-vous nous décrire l'historique de la solution mSearch de Fast ?
Fast était à l'origine un moteur de recherche grand public qui s'appelait AllTheWeb.com. Vers la fin des années 90, l'index de ce moteur était le plus important au monde, rivalisant avec ceux de Google, Yahoo et d'autres moteurs de recherche. Nous avons revendu ce moteur à Overture en 2000 pour nous concentrer exclusivement sur les outils de recherche pour entreprises. Nous avons utilisé un type d'indexation proche de celui d'AllTheWeb pour créer une plateforme de recherche pour entreprises. Concernant la mobilité, nous avons désormais développé de nombreuses aptitudes sur note plateforme de recherche d'entreprises – Fast ESP. Nous travaillons également sur des points très spécifiques comme la personnalisation, qu'il s'agisse de reconnaître le type de terminal utilisé, ou de définir la localisation géographique d'un utilisateur ou encore ses préférences cinématographiques, sportives ou musicales. Cela nous distingue beaucoup d'autres plateformes disponibles sur le marché. Nous bénéficions en outre d'une importante équipe de R&D, spécialisée dans l'analyse linguistique ou encore l'analyse contextuelle.
Quelles sont vos principales cibles marché pour cette solution mobile ?
Notre solution peut être utilisée par toute société voulant permettre à ses utilisateurs d'effectuer des recherches via des terminaux mobiles. Initialement, et en particulier en Europe, nous nous sommes surtout concentrés sur les opérateurs mais nous découvrons de plus en plus d'opportunités du côté des médias les plus importants, par exemple, ou de gros "agrégateurs" de contenus. Fast offre une solution en marque blanche.
Selon vous, quelles sont les principales opportunités sur ce marché ?
Je pense que la recherche locale et les Pages Jaunes ouvrent de véritables opportunités pour la recherche sur téléphones mobiles. Actuellement, la bataille se situe surtout entre les opérateurs et les éditeurs d'annuaires de types Pages Jaunes, qui cherchent à déterminer qui est le mieux placé pour fournir les contenus.
Les relations entre acteurs ont-elle ralenti l'évolution du marché ?
Oui. Je crois que les opérateurs ont craint, jusqu'à présent, de cannibaliser leurs revenus existants. Et peut-être aussi de voir émerger un business model qui ne les place pas au premier plan. Mais de plus en plus de revenus proviennent aujourd'hui de ces services sur terminal mobile (via des abonnements ou via une augmentation du trafic) et les opérateurs réalisent qu'il est donc intéressant de travailler avec d'autres sociétés sur ce point. Nous allons vers une augmentation de la demande en technologie de recherche car la recherche sur mobile est appréciée des utilisateurs.
Constatez-vous des différences en termes d'adoption des solutions mobiles en Europe et aux Etats-Unis ?
Je dirais que l'Europe et les Etats-Unis en sont au même point. Mais le marché est bien plus avancé en Corée et au Japon où nous sommes un peu implantés. La principale différence concernant toutes les communications sur mobiles en Europe et aux Etats-Unis a trait à l'utilisation du SMS. L'enjeu consiste donc à proposer un mode de recherche par SMS ou par WAP.
Les SMS sont moins utilisés aux Etats-Unis ?
Ce n'est pas aussi populaire aux Etats-Unis mais les opérateurs y réfléchissent de plus en plus actuellement.
Fichier PDF téléchargeable ici (la lettre Réacteur n'était à cette époque-là disponible que sous cette forme).