La société américaine Enquiro a publié deux études, l'une axée sur Google et l'autre sur Google, Yahoo! et Live Search, basées sur l'analyse de systèmes d'eye-tracking, permettant de mieux comprendre comment les internautes regardent les pages de résultats de ces moteurs. Comment fonctionnent ces systèmes et quelles sont les principales conclusions de ces études ? Voyage au pays du "triangle d'or" qui donne un "parfum" à l'information"... Explications...
La société américaine Enquiro (http://www.enquiro.com/), en collaboration avec Dit-it.com et EyeTool, a publié l'année dernière, une étude sur Google qui a fait le tour de la planète. Le principe en est finalement très simple, bien qu'il mette en œuvre des protocoles extrêmement complexes. Il s'agit, à l'aide d'un "oculomètre", d'explorer le parcours du regard de l'utilisateur sur la page de résultats de Google.
L'oculomètre est un appareil de haute précision qui enregistre les mouvements des yeux de l'utilisateur d'un système d'information, par tranches de 500 millisecondes. Cette étude a permis de mettre en place la théorie du "triangle d'or" de Google.
Le triangle d'or de Google : source étude Enquiro – Janvier 2006 :
plus la zone est rouge, plus elle est regardée par l'utilisateur
A la suite de cette première étude consacrée uniquement au géant de la recherche d'information, une seconde étude a été publiée en novembre 2006, toujours par Enquiro, qui procède au même type d'enquête sur MSN et Yahoo qui sont ensuite comparés à Google.
Les études ainsi menées par Enquiro correspondent à un concept d'utilisabilité. Bien qu'elle ait surpris le public, car elle s'attaquait à un grand de la recherche d'information, l'étude d'Enquiro n'a rien de novateur sur le plan technologique. Des études d'utilisabilité des interfaces web et systèmes embarqués sont menées depuis plusieurs années déjà tant par des services de R&D privés que par des laboratoires de recherche publique, notamment en France. Cependant l'offre privée de tests d'utilisabilité des interfaces web reste limitée et il n'existe en France que très peu d'acteurs sur ce marché.
Qu'est-ce que l'utilisabilité ?
L'utilisabilité se réfère à la maniabilité et à la bonne accessibilité générale d'une application, en termes de dialogue utilisateur. Elle comprend de façon non exhaustive les tests d'ergonomie, d'efficacité du support client, de mise en valeur des informations traitées par le système, le traitement des rapports de bug et leur prise en compte par l'éditeur, la facilité d'installation de l'application, la fréquence des mises à jour et l'évaluation des Interfaces Homme Machine (ou IHM).
L'évaluation des interfaces, comprend entre autres l'évaluation de la facilité de navigation de l'IHM en tant que telle et s'inscrit dans un cycle qui correspond au concept de conception participative. La conception participative est une méthode très amont qui fait intervenir l'utilisateur dès l'idée de la conception du logiciel. L'interface est alors testée par oculométrie, c'est-à-dire par suivi du mouvement des yeux, étude de la navigation et enregistrement des fenêtres. Cette façon de procéder est de plus en plus pratiquée par les industriels.
Fichier PDF téléchargeable ici (la lettre Réacteur n'était à cette époque-là disponible que sous cette forme).