Acheter un nom de domaine expiré pour le réutiliser afin de créer des liens, du contenu ou encore un réseau de sites est une tendance en pleine croissance dans les stratégies de référencement naturel. Nous allons voir ici en quoi consiste cette technique ainsi que ses avantages et ses inconvénients. Et nous verrons surtout les règles à appliquer dans une stratégie de nom de domaines expirés pour que celle-ci fonctionne de manière optimale et sans risques.
Qu’est-ce qu’un domaine expiré ?
Aucun nom de domaine n’est éternel. Quand on en réserve un, celui-ci est enregistré et disponible pour une durée donnée. Si à la fin de cette durée, le nom de domaine n’est pas renouvelé, il devient expiré, c’est-à-dire que n’importe qui dans le monde (particulier, entreprise ou encore association) pourra le réserver à son tour.
Pour connaître la durée de vie de son nom de domaine, le plus simple est d'exécuter un WHOIS, c’est-à-dire demander des informations sur un nom de domaine précis. Pour cela, rendez-vous par exemple sur le site suivant http://whois.domaintools.com/, puis entrez le nom de domaine à tester. Il vous affichera alors les informations associées, notamment la date d’expiration, comme indiqué sur la figure 1.
Fig. 1. Un extrait de WHOIS avec la date d’expiration « Expiry Date »
Pourquoi certains webmasters ne renouvellent pas leur nom de domaine ?
La première question à se poser est de savoir pourquoi des propriétaires de noms de domaine ne les renouvellent pas. Il existe plusieurs raisons à cela :
- L’entreprise, le particulier ou l’organisation n’en a plus l’utilité (fin d’un évènement ponctuel, arrêt d’une gamme de produits, etc.) ;
- Il s’agit d’un réel oubli (c’est notamment arrivé à TF1 qui avait oublié de renouveler son nom de domaine Wat.tv : http://www.huffingtonpost.fr/2014/04/12/wat-tv-tf1-nom-domaine-videos_n_5139339.html) ;
- Le nom de domaine a été pénalisé par Google et le propriétaire souhaite s’en débarrasser ;
- Des problématiques de marque sont intervenues (le nom de domaine utilisé reprend une marque déposée par autre société) ;
- La personne ou société qui s’en sépare ne mesure pas la valeur de son nom de domaine ;
- L’entreprise n’existe plus, ou le particulier est décédé.
Ces différentes raisons pourront avoir parfois un vrai impact sur la stratégie de rachat d’un nom de domaine expiré, comme nous le verrons dans les bonnes pratiques pour les choisir.
Le cycle de vie d’un domaine
Avant d’aller plus loin dans la stratégie de référencement naturel, il est important de comprendre le cycle de vie d’un nom de domaine. Il se définit en 4 phases :
- Le nom de domaine est actif : vous avez réservé le nom de domaine jusqu’à une date précise d’expiration ;
- Le « Add Grace Period » : après la date d’expiration, les hébergeurs et registrar accordent une période de transition où le site n’est plus accessible, mais où le nom de domaine existe encore et peut être renouvelé par son propriétaire à tout moment. La durée de cette période est variable en fonction de l’hébergeur, du registrar et/ou de l’extension du nom de domaine (.com, .eu, .net, etc.). Cela peut durer entre 0 et 45 jours ;
- Le « Redemption Period » : comme pour la phase précédente, le nom de domaine est toujours renouvelable par le propriétaire, mais avec un surcoût cette fois-ci. Cette période est souvent plus courte (0 à 30 jours). C’est lors de cette phase que d’autres personnes ou entreprises peuvent déposer une option (ou une enchère) pour racheter le nom de domaine concerné ;
- Le « Pending Delete » : le nom de domaine va bientôt être supprimé. Cette phase est courte, environ 5 jours. Elle est irréversible.
L’image 2 explique d’ailleurs très bien cela.
Fig. 2. Le cycle de vie d’un nom de domaine.
Source de l’image : https://www.prodomaines.com/reactiver-nom-domaine-expire
Quelle différence avec un domaine à vendre ?
Un domaine à vendre est un nom de domaine qui existe encore, mais dont le propriétaire veut se séparer. Il n’est pas donc pas encore expiré, et c’est uniquement avec un accord entre l’acheteur et le propriétaire que vous pourrez récupérer le nom de domaine ciblé. Ceci est d’ailleurs plus pratique que le rachat d’un nom de domaine expiré car :
- le nom de domaine acheté est plus facile à analyser. Le site étant actif, on peut naviguer dessus et voir plus facilement les statistiques de trafic ;
- on peut négocier le rachat du contenu également ;
Quelle différence avec un « dropped domain » ?
Une fois le domaine expiré et si personne n’a essayé de le renouveler ou de le racheter, il part en suppression (la dernière phase de vie du domaine). C’est ce qu’on appelle un « dropped domain », un nom de domaine « abandonné ». Cette phase étant irréversible, le nom de domaine sera supprimé.
Dans ce cas-là, il est possible de retrouver et réutiliser le nom de domaine comme si on le créait pour la première fois avec n’importe quel registrar ou hébergeur.
Quels intérêts peuvent avoir des noms de domaines expirés ?
L’atout principal d’un nom de domaine expiré est son historique, et notamment ses backlinks. Créer des liens prend du temps. En rachetant un nom de domaine expiré, vous récupérez au passage tous les liens déjà créés vers lui.
Certains domaines n’en ont pas ou quasiment pas, auquel cas ils ne servent pas à grand-chose. A l’inverse, d’autres domaines peuvent avoir une très forte popularité. Prenons l’exemple du nom de domaine tifaq.com qui est un domaine expiré à l’heure où l’on écrit cet article, et qui possède 14 000 liens et plus de 700 domaines référents. A l’opposé, un autre nom de domaine expiré cfcm.fr ne possède quasiment aucun lien, et a donc peu d’intérêt en soi.
Fig. 3. Un exemple de nom de domaine non populaire et expiré
L’autre intérêt, c’est la protection de votre marque, ou encore le fait d’anticiper le lancement de produits, de services ou d’événements. En reprenant un domaine expiré, vous pouvez l’utiliser pour votre marque, ou encore empêcher vos concurrents de le faire.
Et le dernier atout d’une telle stratégie est d'acquérir des noms de domaines expirés potentiellement intéressants, par exemple avec les mots clés qui vous intéressent dedans.
Les risques des noms de domaines expirés
Sur le papier, cette technique semble idéale pour créer des sites, gagner de la popularité ou créer son propre réseau de sites. Cependant, il existe de vrais risques avec cette stratégie :
- Le premier est de mal choisir son nom de domaine, et d’en acheter un qui, au choix est :
- déjà pénalisé par Google ;
- le sera dans un futur proche ;
- un domaine dont le profil de liens vient en contradiction avec le type de site que vous voulez faire progresser.
- Le second risque est de mal l’utiliser, d’être ainsi trop agressif dans les liens créés sur ce domaine racheté vers vos autres sites, et ainsi de sur-optimiser son propre référencement. Cela ferait alors courir le risque à ce dernier d’une pénalité potentielle ;
- Dans le cas de la création d’un réseau de sites, le rachat de noms de domaine (s’il est mal fait) peut aussi rendre facilement détectable tout le réseau. Là encore, cela fait prendre le risque de se faire pénaliser par un moteur de recherche.
Il faut savoir que, même si aucun algorithme ou action d’envergure ne semble encore avoir été mis en place, Google risque à terme de pénaliser ce type de pratiques (un peu comme Google l’a fait avec Google Panda ou Google Penguin pour d’autres techniques qui fonctionnaient bien).
Certains référenceurs pensent d’ailleurs que Google utilise les noms de domaines expirés pour détecter des réseaux privés de sites (ce qu’on appelle des PBN : Private Blog Networks). Source : http://domainnamewire.com/2014/09/24/seo-expired-domains-google/
Comment bien choisir un nom de domaine expiré ?
La clé pour utiliser cette stratégie SEO est simple : bien choisir son nom de domaine. Voici donc une checklist de choses à faire ou ne pas faire.
Toolbar PageRank
Tout d’abord, oubliez le Toolbar PageRank (la "petite barre verte"). Celui-ci n’est plus mis à jour publiquement et ne peut donc plus servir à mesurer la qualité d’un nom de domaine.
Le profil de liens
Le profil de liens est à l’inverse un excellent moyen de faire le tri. Utilisez ainsi des outils comme Open Site Explorer (https://moz.com/researchtools/ose/), Ahrefs (https://ahrefs.com/) ou Majestic SEO (https://majestic.com/) afin de pouvoir connaître le profil de liens. On cherche ici à connaitre plusieurs choses :
- Le site possède-t-il des liens ?
- Si oui, combien ?
- Et depuis combien de domaines référents ?
- Ces liens sont-ils thématisés ?
- Ces liens sont-ils optimisés (ancres, nofollow, redirections 301, Etc.) ?
- Quel est l’historique de ces liens ?
Nous avons ici une préférence pour Majestic SEO qui va permettre de répondre à ces questions (même si aucun outil n’est parfait dans ce domaine). On peut ainsi récupérer de manière brute ces informations, mais on peut surtout avoir des indicateurs globaux très pertinents :
- Le Trust Flow : un indicateur qui va de 0 à 100 et qui mesure la qualité d’un profil de liens ;
- Le Citation Flow : un indicateur qui va de 0 à 100 et qui mesure la quantité de liens ;
- Les Topical Trust Flow : des indicateurs qui montrent la qualité des liens par thématique globale.
Prenons l’exemple de tifaq.com (figure 4). Une analyse rapide permet de voir que le site est relativement populaire et qu’il est donc intéressant. Sans entrer dans le détail, une analyse des indicateurs de base peut nous pousser à acheter le nom de domaine, et encore plus si notre secteur d’activité est lié aux nouvelles technologies et à la santé.
Fig. 4. Un exemple d’analyse rapide d’un nom de domaine
N’oubliez pas cependant d’aller dans le détail des liens. La question à se poser ici est de savoir si ces liens vont perdurer : est-ce que le fait que le nom de domaine change de propriétaire (et donc que les contenus changent) risque de faire perdre des liens qui seraient alors supprimés par les webmasters correspondants ?
Regardez aussi l’historique de suppression des liens avant le rachat. Si vous voyez depuis l’expiration une chute de ces liens, cela peut réduire (et continuer à réduire) la valeur du nom de domaine expiré que vous voulez récupérer. Dansla figure 5, on peut clairement voir la chute progressive du profil de liens sur un site (avec Ahrefs) :
Fig. 5. Une baisse lente mais continue du nombre de domaines référents
L’historique
La seule analyse des liens ne suffit malheureusement pas. Il faut contrôler d’autres points. Parmi-ceux-ci, on va vérifier l’historique du nom de domaine.
On commence donc par regarder à quoi ce dernier ressemblait avec des services en ligne comme WebArchive (https://archive.org/web/) qui vous montreront à un instant le site concerné. N’hésitez pas d’ailleurs à remonter plus loin dans le temps pour voir si le nom de domaine concerné n’a pas changé de thématique plusieurs fois. On peut aussi se rendre compte si le site a été spammé ou piraté dans le passé, ce qui pourrait l’avoir pénalisé aux yeux de Google.
On peut aussi vérifier avec le WHOIS l’ancienneté d’un nom de domaine (sa date de création). En règle générale, il faut se méfier des noms de domaines récents. Et théoriquement, un nom de domaine ancien a plus de valeur car il a souvent un plus grand historique, et donc plus de liens (mais cela doit toujours être vérifié).
L’outil SimilarWeb permet également d’avoir une vue d’ensemble regroupant une grande partie de ces critères (et des critères dont nous allons parler ensuite) : https://www.similarweb.com/
La qualité « humaine » du nom de domaine
Un autre moyen efficace est de mesurer l’audience actuelle du site. Si possible, on essaiera d’obtenir les statistiques de trafic du site pour voir le nombre de visiteurs actuel (ou le nombre de visiteurs que le nom de domaine avait juste avant son expiration).
On peut aussi mesurer la qualité « humaine » d’un site en regardant le nombre de partages sociaux. On peut le faire notamment avec :
- BuzzSumo (payant) : https://app.buzzsumo.com/research/most-shared ;
- SocialCount (gratuit mais moins complet) : http://www.socialcount.co/app.
Les facteurs juridiques et éthiques
D’autres factures externes peuvent avoir aussi de l’importance. Quand vous achetez un nom de domaine expiré, pensez à ces deux critères :
- Les facteurs juridiques : le nom de domaine inclut-il une marque déposée ou une marque connue ?
- Les facteurs éthiques :
- le nom de domaine inclut-il un terme qui peut poser des problématiques éthiques par rapport à un individu, une entreprise ou un secteur d’activité ?
- Ce nom de domaine peut-il être mal interprété par l’internaute ?
Comment Google considère ce site ?
Regardez aussi le nom de domaine tel que Google le voit. Utilisez les commandes suivantes :
- Site: afin de pouvoir voir les contenus encore indexés par le moteur de recherche ;
- Cache: afin de savoir le contenu que Google a vu la dernière fois qu’il a crawlé le nom de domaine concerné.
Un nom de domaine pénalisé ou bien positionné ?
Essayez également de voir si le nom de domaine a déjà été pénalisé ou non. Pour cela, les outils de liens que l’on a cités précédemment peuvent être utilisés.
Si vous avez accès aux outils de webanalytics des domaines concernés, c’est encore mieux et ce sera d’ailleurs la solution la plus fiable pour mesurer cela.
Regardez égalementi si le site n’a pas eu une chute vertigineuse de son positionnement. Pour voir cela, le plus simple est d’utiliser les outils de benchmark SEO comme SemRush (https://fr.semrush.com/) ou Yooda Insight (https://insight.yooda.com/).
Fig. 6. Un exemple de domaine où l’on voit clairement des chutes impressionnantes de positionnement
De la même façon, les deux outils précédents peuvent faire l’inverse : vous indiquer si ce nom de domaine est déjà positionné ou non (attention, ce positionnement n’est jamais lié uniquement aux liens mais aussi aux contenus : vous ne conserverez donc jamais à l’identique un positionnement sur un nom de domaine expiré).
Enfin, utilisez aussi l’outil de test Adsense qui peut permettre de voir si la régie publicitaire a banni ou non ce nom de domaine : https://ctrlq.org/sandbox/
Quel est le coût d’un nom de domaine expiré et de son utilisation ?
Une fois que l’on choisit un nom de domaine expiré pertinent, il est intéressant de connaître son coût. L’achat en lui-même peut démarrer à 5€ et monter à plusieurs milliers d’euros pour des noms de domaines très recherchés. Mais le coût ne s’arrête pas là. Pensez que pour l’utiliser, il vous faudra :
- Un hébergement (au moins 4€ par mois sur les offres de base) ;
- Un coût de mise en place (récréer un site, rédiger du contenu, Etc.) si vous ne souhaitez pas le rediriger en 301.
Les bonnes pratiques des réseaux de sites
Un nom de domaine peut être simplement redirigé en 301 vers le site que l’on veut faire progresser. Cette technique est malheureusement non conseillée car on peut détecter ainsi tous les noms de domaines racheté dans ce but, et ainsi prendre le risque d’être pénalisé par Google (ou de montrer sa stratégie aux concurrents). Cela peut aussi pousser ceux qui avaient fait des liens vers ces domaines à les supprimer car le contenu ne correspondrait plus. Certains référenceurs aiment aussi reprendre ces noms de domaines expirés pour faire des sites très petits (one page, ou maximum avec 4-5 articles) afin ensuite de faire des liens vers le site à positionner.
L’idéal en réalité est de créer un réseau de sites. Chaque domaine racheté sera un site à part entière qui fera des liens vers une partie des autres domaines rachetés, mais aussi vers le site que l’on veut mettre en avant. Pour que cela tienne la route, il faut cependant respecter plusieurs règles :
- Ne pas rendre détectable le propriétaire. On aura donc :
- Des registrars et hébergeurs différents ;
- Des CMS, thèmes et plugins différents ;
- Des manières de rédiger différentes ;
- Des scripts Analytics avec des comptes différents.
- Différents niveaux dans le réseau de site, avec des liens qui ne seront pas tous communs vers le site principal ou dans chaque grappe du réseau ;
- Un vrai contenu unique, différencié et pertinent sur chaque site ;
- Faire aussi de temps à autre des liens vers des sites concurrents et/ou de la même thématique pour rendre plus naturel chaque site ;
- De la création de liens supplémentaires depuis d’autres sites vers ces domaines rachetés.
Pour mieux comprendre cela, la figure 7 résume plutôt bien la démarche.
Fig. 7. Un exemple simple de réseau de site pertinent.
Source de l'image : http://www.htitipi.com/blog/netlinking.html
Où acheter des noms de domaines expirés en France ?
Voici une courte liste de prestataires qui vous proposeront justement le rachat de noms de domaines expirés (attention, la liste n’est pas exhaustive) :
En France :
- http://www.adopteundomaine.com/ ;
- https://www.kifdom.com/ ;
- https://www.domraider.com/#!/ ;
- http://www.domaine-expire.com/.
A l’international :
- https://www.networksolutions.com/domain-name-registration/pending.jsp ;
- http://www.expireddomains.co.nz/ ;
- https://moonsy.com/expired_domains/ ;
- https://www.name.com/aftermarket ;
- https://www.expired-domains.co/ ;
- https://www.freshdrop.com/ ;
- https://www.domcop.com/expired-domains/ ;
- https://www.domcop.com/ ;
- https://www.expireddomains.net/deleted-com-domains/.
Testez-les pour voir lesquels sont les plus pertinents à vos yeux. Sachez cependant que certains, comme MoonSy, proposent visuellement une partie des informations et critères de sélection dont nous avons parlé avant (figure 8).
Fig. 8. Un extrait des noms de domaine expirés visibles sur MoonSy avec nombre d’indicateurs plus ou moins pertinents
Trouver soi-même des noms de domaines expirés
Sachez que vous pouvez aussi partir manuellement à la chasse aux noms de domaines expirés. Pour cela, on peut utiliser tout simplement un logiciel de crawl comme Xenu Link Sleuth (http://home.snafu.de/tilman/xenulink.html), Screaming Frog Spider SEO (https://www.screamingfrog.co.uk/seo-spider/) ou encore Integrity (https://itunes.apple.com/fr/app/integrity/id513610341?mt=12).
Prenons l’exemple de Xenu :
- lancez un scan sur un site existant ;
- listez ensuite les liens dont le code renvoyé est « no such host » (le domaine n’existe pas);
- pour chaque domaine, vérifiez ensuite le profil de liens pour voir si le domaine est populaire ;
- si oui, vérifiez tous les autres critères de cet article.
Certains d’entre eux n’existent pas à cause d’une simple erreur de frappe lors que l’individu a créé son lien (et le nom de domaine risque donc d’en avoir très peu et de ne pas être très intéressant). D’autres peuvent faire des liens vers des domaines qui ont expiré, et qui peuvent donc être réellement pertinents.
Vous pouvez d’ailleurs tester en lot des noms de domaines pour voir s’ils sont disponibles, notamment avec cette interface d’OVH : https://www.ovh.com/cgi-bin/newOrder/order.cgi?bulkmode=create
Pensez aussi que les emails d’erreurs que vous recevez lors de l’envoi d’emailing peuvent aussi contenir des noms de domaines qui n’existent plus à ajouter à votre liste.
Les services de SNAP
Si les spécialistes des expirés comme Kifdom ou Domraider obtiennent souvent les meilleurs domaines sur le marché du .fr, c’est parce qu’ils sont des spécialistes de ce qu’on appelle le Snap. La technique consiste à envoyer une multitude de requêtes pour enregistrer le nom de domaine à son expiration.
Il est ainsi conseillé d’utiliser ces services de Snap pour tous les domaines qui arrivent à expiration et présentent un profil intéressant. Vous pouvez les trouver sous la domination de « backorder » ou de « précommande ».
Le fonctionnement est simple. Pour une somme un peu plus chère que l’enregistrement classique d’un nom de domaine (souvent 20 à 30€), la société s’engage à vous donner le NDD s’il le récupère. Attention cependant, si plusieurs personnes ont réservé le même domaine, un système d’enchères est ensuite mis en place.
Petite astuce : rien ne vous interdit de faire une précommande sur plusieurs services différents de Snap. Avec plusieurs flèches à votre arc, vous multipliez les chances d’obtenir le nom de domaine recherché.
Un business en croissance
Devant le risque des domaines non renouvelés et qui expirent, de nouveaux services voient d’ailleurs le jour. On découvre ainsi des services de protection contre l’expiration de domaine, comme par exemple ici : https://www.networksolutions.com/domain-name-registration/domain-protect.jsp
Fig. 9. Un exemple de service pour ne jamais faire expirer son domaine
Théoriquement, c’est votre registrar qui est censé s’en charger, ou encore votre hébergeur si vous prenez le nom de domaine avec lui. Pensez donc toujours à vérifier d’une part la durée de vie de votre nom de domaine, mais surtout si votre registrar ou hébergeur incluent bien le fait dele renouveler pour vous. Il est aussi fortement recommandé de bien vérifier les emails rattachés à son hébergement. Si on ne les consulte pas, on risque de manquer les rappels pour le renouvellement du nom de domaine.
Conclusion
Utiliser un nom de domaine expiré est une bonne stratégie SEO, permettant de donner une réelle popularité à un site existant, à un nouveau site web ou encore pour créer son propre réseau de liens et de sites.
Mais le risque de pénalité existe réellement. Il est donc crucial de prendre le temps d’analyser en profondeur ces domaines, et surtout ensuite de savoir correctement les utiliser pour en maximiser le retour sur investissement.
Daniel Roch
Consultant WordPress, Référencement et Webmarketing chez SeoMix (http://www.seomix.fr)