Quand on parle de référencement naturel, on aborde de très nombreux sujets : optimisation du code, structure et maillage interne, contenu, netlinking, etc. Mais le sujet de la dette technique est trop peu souvent abordé, alors qu’il fait pourtant partie intégrante de toute stratégie de référencement naturel à long terme. Mais qu’est-ce que la dette technique et comment l’anticiper dans son travail SEO ? Voici la réponse…
Qu’est-ce que la dette technique ?
La dette technique est un concept informatique relativement flou, car sa définition dépend du sujet auquel il s’applique (un site, un logiciel, un code, une pratique, etc.). De manière générale, on peut la définir de la façon suivante :
C’est l’ensemble des choix et actions que l’on peut faire sur un sujet donné, et qui auront un impact sur l’évolution, les résultats, le coût et la maintenabilité de ce même sujet.
En référencement naturel, il s’agira donc de l’ensemble des actions et choix que l’on peut faire et qui peuvent avoir un impact non seulement sur le positionnement du site, mais aussi sur l’évolution de ce dernier, sur la faisabilité de cette même évolution et sur le coût de toute action future. Par exemple, si je choisis une certaine structure dans mon menu, celle-ci va influer sur mes choix futurs et sur le coût de mise en place de chacun de ces choix, changements et correctifs.
Parfois, la dette technique est associée dans l’esprit des gens à la notion de bugs. Mais bien souvent, c’est plutôt un cumul de choix, d’imperfections, d’anomalies et de stratégies qui auront un coût et qui vont imposer ou non certaines contraintes. On peut par exemple citer les actions et choix suivants que font partie intégrante de la dette technique d’un site et de son référencement naturel :
- Le choix d’un CMS ;
- La stratégie de netlinking choisie (PBN, Guest bloging, échanges de liens, annuaires, interviews, etc.) ;
- La qualité du code source de son site ;
- Les langages et frameworks utilisés ;
- Le choix de la structure d’un site et de ses contenus ;
- Etc.
En d’autres termes, la dette technique peut se résumer en l’accumulation de choix qui auront un impact futur sur votre travail. Et malheureusement la dette technique est inévitable. L’objectif est plutôt de réussir à l’estimer en amont, à la maîtriser et à l’anticiper.
D’où vient la dette technique ?
Très souvent, la dette technique est involontaire. Par manque de temps, de budget, de compétences ou d’organisation, nous faisons des choix qui ne sont pas parfaits. Martin Flower est un auteur, conférencier et consultant informatique qui a écrit sur le sujet, et il les classe selon quatre critères :
- Volontaires et involontaires ;
- Risquées ou non risquées.
Et on peut le résumer de la façon suivante :
- On peut avoir conscience du mauvais choix ou ne pas l’avoir ;
- On peut avoir cette notion de prise de risque ou non (manque de temps, délais serrés, budgets trop restreints, etc.).
Fig. 1. Le classement de la dette technique (source).
Daniel Roch, consultant WordPress, Référencement et Webmarketing chez SeoMix (http://www.seomix.fr)