Comment évaluer la puissance d’un lien avec la notion de force induite

L’évaluation de l’importance d’un backlink par rapport à un autre est une tâche complexe, pour les moteurs de recherche comme pour les SEO. Aussi, la notion de force induite, qui prend en compte plusieurs critères au sein d’un contexte sémantique, peut être une solution intéressante pour mieux prendre en compte ce que peut amener un lien entre deux pages web. Voici une petite explication à ce sujet qui donne souvent des résultats étonnants qui pourraient nous amener à revoir notre vision du netlinking…

 

Ce mois-ci je vais aborder dans cet article un sujet sur lequel je travaille depuis très longtemps (2015) et sur lequel mes idées ont enfin pu se concrétiser de manière “industrielle” avec l’arrivée du projet Babbar.tech. Il s’agit de la quantification de l’intérêt réel d’un lien entre deux pages web, ce que nous appelons commercialement la force induite.

A mon sens, il est très important d’être capable de quantifier la force d’un lien dans un écosystème qui est de plus en plus prompt à mettre le netlinking en premier comme critère de ranking SEO. Cela peut être utile pour l’achat, pour arbitrer dans le cadre d’un partenariat (page profonde ciblée ou homepage plus populaire ?), pour éventuellement supprimer ou désavouer, etc.

Pourquoi est-ce qu’il y a un problème d’analyse actuellement ?

Aujourd’hui, les SEO évaluent les liens avec des métriques sur les sites et les pages. Nous allons discuter de ces métriques un peu plus loin dans cet article. Mais même dans un contexte où les métriques seraient parfaites (spoiler : ce n’est pas le cas), évaluer un site ou une page n’est pas du tout la même chose qu’évaluer un lien.

Il y a de nombreuses raisons à cela, mais la principale est liée au PageRank dit thématique (sémantique serait plus adapté depuis la mise en place de BERT et autres algos d’embeddings vectoriels) : la valeur de transmission de popularité dépend de la proximité sémantique entre la page source et la page cible du lien. Or, la plupart du temps, on va avoir une évaluation trop grossière de cette proximité, en passant par un indicateur haut niveau de la thématique du site (« le site parle de jardinage donc c’est parfait pour un lien vers une page qui parle de livraison de fleurs »). Dans ce raisonnement au niveau du site il existe deux écueils :

  • Le premier est que la thématique vue à très haut niveau est souvent assez fausse. En tant qu’humain, on va avoir tendance à attribuer la thématique majoritaire, pas la thématique « moyenne » d’un site. C’est un problème, car cela veut dire que la métrique (souvent non thématique) qu’on voit sur les outils n’est pas du tout conforme à ce que chaque page du site a réellement.
  • Le deuxième est que ce qui compte, c’est la page source en elle-même et pas le site source. On est sur un problème très proche du premier, mais un peu différent quand même : le pourcentage de transmission entre deux pages dépend de la proximité sémantique, et donc une page-source ne sera intéressante que si elle traite du même sujet que la page-cible du lien. Il faut donc s’assurer que le texte de la page source est parfaitement en adéquation pour le lien : un bon lien c’est aussi un très bon travail de rédaction sur la page source du lien. Il faut que le contenu de cette dernière soit parfaitement dans la bonne sémantique, mais qu’il ne soit pas en compétition directe pour éviter la cannibalisation.

Différents cas de figure de thématisations  

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Sylvain Peyronnet, concepteur de l’outil SEO Babbar.

 

 

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