Depuis sa naissance, le métier du SEO est indissociablement lié à toutes sortes d’investigations, de tests et de recherches. On peut même dire que la remise en question, la volonté de tester, d’étudier, de casser les légendes urbaines font partie de l’ADN de toute personne qui fait du SEO. Le mois dernier, nous avons établi les bases de la mise en place de ces tests. Ce mois, nous voyons 5 exemples avec des expérimentations visant mieux comprendre la charge des fichiers .htaccess, les balises « canonical », Google News, le cache Google et Discover…
Les tests et les études sont probablement les moyens les plus efficaces pour apporter de la clarté dans nos méthodes de travail, casser les incertitudes omniprésentes, comprendre mieux comment fonctionne le moteur de recherche et comment l’influencer.
Dans notre premier article le mois dernier, nous avons passé en revue la base théorique nécessaire pour la mise en place correcte des études : typologie d’investigations à mener, de données à utiliser. Nous avons abordé les concepts importants du protocole de test et de la méthodologie, sans oublier des multiples biais méthodologiques et cognitifs capables de ruiner tout le travail.
Maintenant, il est temps de passer à la pratique et voir sur des exemples de tests et d’études la mise en place des points dont nous avons parlé.
Test #1 : Combien de redirections peut-on mettre dans .htaccess ?
Les migrations et les refontes sont des chantiers sur lesquelles de nombreux consultants et responsables SEO sont sollicitées sans cesse (heureusement). Et les plans de redirections en font partie intégrante.
Dans le cas de restructurations importantes, on doit mettre en place des redirections pages par page. Et une question légitime qu’on se pose souvent est la suivante : à quel point ces redirections – dont le volume peut facilement se calculer par milliers – risque d’impacter les performances du site ?
Hypothèse : Dans le cadre de ce 1er test, nous avons formulé une hypothèse suivante : Existe-t-il une limite de volume de lignes de redirections qu’on peut ajouter dans le fichier .htaccess, à partir de laquelle celui-ci dégrade le temps de chargement ?
Environnement :
- Serveur mutualisé en mode « pas cher ».
- Nouveau sous-domaine.
- Fichier html minimaliste avec un seul paragraphe de texte sans fichiers de styles ni de scripts connectés.
Mesure : Selon la documentation du serveur Apache, celui-ci avant d’accéder à une page web va consulter le fichier .htaccess pour vérifier s’il existe des directives à appliquer. C’est-à-dire que l’indicateur qu’on va mesurer doit être le plus proche du début du chargement de la page. Parmi tous les indicateurs liés aux webperfs, c’est le TTFB (Time to First Byte – temps d’accès à la page bien avant le chargement de son contenu) que nous avons logiquement sélectionné.
Pour le mesurer, on utilisera la console de Chrome en simulant 2 environnements d’accès à la page :
- Connexion fibre ;
- 3G Fast.
Critère : TTFB
Outil : Chrome DevTools (Connexion fibre vs 3G Fast).
Réserves : les résultats peuvent être différents sur des serveurs plus performants.
Alexis Rylko, directeur technique SEO chez iProspect (https://www.iprospect.com/ & https://alekseo.com/)
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