Avec le lancement public gratuit de ChatGPT en version gratuite, rédiger pour le web n’a jamais été aussi rapide. Quelques secondes suffisent à produire un article sur n’importe quel sujet. Les SERP se retrouvent inondées de nouveaux contenus. Dans ce contexte, les critères de qualité sont de plus en plus importants pour classer les résultats. Comment adapter sa stratégie de contenu à cette nouvelle donne ? Autrement dit, comment produire rapidement plus de textes, tout en assurant un haut niveau de qualité au regard des critères de positionnement ? Dans la première partie, nous voyons comment utiliser ChatGPT pour réaliser l’étape de démarrage de création de contenu : la recherche d’informations.

 Pour aller plus loin :

➜ Découvrez la formation ChatGPT par Baptiste Guiraud

 

En SEO, le contenu est roi. En quantité et en qualité.

Si la rédaction de contenu est un élément central en SEO (Content is King), c’est aussi un levier chronophage, aussi bien pour la recherche d’informations que la production en elle-même. Pour répondre à cette contrainte, le métier de rédacteur web s’est développé à grande vitesse, de même que les plateformes d’externalisation de cette tâche. 

Toutes ces solutions représentent un coût, que ce soit en budget ou en temps. De ce fait, le débit de publication des pages rencontrera toujours un plafond plus ou moins haut. On se retrouve soit limité par le budget dont on dispose pour externaliser la rédaction, soit par le rythme maximum des capacités de rédaction en interne.

Depuis le 6 décembre 2022, avec la sortie de ChatGPT démocratisant l’accès à GPT3, il est devenu possible pour tout éditeur de site web d’écrire presque instantanément des textes sur presque n’importe quel sujet, sans recherches préalables et ce, gratuitement.

Dans les jours, voire les heures, qui ont suivi la sortie de l’outil, on a vu apparaître des tests, des méthodes et outils pour accélérer la production de pages et tenter de couvrir des niches complètes en quelques heures ou multiplier les chances de positionnement sur les requêtes de longue traîne. Pages ou articles peuvent être générés en quelques minutes, au gré des mots-clés que l’on souhaite cibler.

Avec un soupçon d’automatisation, il est possible de remplir le contenu d’un catalogue e-commerce de milliers de références en une journée.

Le contenu de cette fiche produit a pris 30 secondes à produire.

Si jusqu’au début des années 2020, le netlinking était sans doute le levier où l’on voyait le plus d’innovations avec l’émergence de nombreuses plateformes, 2023 est l’année où l’industrie de la production de contenu est bousculée. 

Entre des outils et plateformes de génération de contenu IA comme Pairokay, Jasper, PromptBase ou AIPRM, on voit même apparaître des John Mueller virtuels pour répondre à toutes les questions sur le SEO.

John Mueller ironise sur la sortie de cet outil. Source : https://twitter.com/JohnMu

Il devient très facile de proposer à Google un grand volume de pages pour avoir un contenu à proposer sur toutes les requêtes que vous envisagez de cibler. Néanmoins, le nombre de pages concurrentes sur ces SERP augmentera également de façon exponentielle.

Autrement dit, s’il ne faut pas hésiter à utiliser GPT3 pour « muscler votre jeu » et vous assurer de bien couvrir tous les mots-clés sur lesquels vous souhaitez être visible, il est important de ne pas tomber dans la tentation de la vitesse uniquement et d’ajouter une bonne dose de qualité dans les contenus qui sortent de l’outil, pour vous hisser et vous maintenir dans le haut des résultats.

Google avertit les créateurs de contenu tentés par l’IA

Lorsque j’échange avec des référenceurs sur le potentiel de l’IA pour rédiger des contenus, il y a une même question qui revient souvent : ne risques-tu pas une baisse de visibilité en SEO en publiant des contenus issus de GPT3 sur ton site ?

La réponse est simple : Google ne pénalise pas spécifiquement les contenus créés à l’aide d’un outil de génération de texte. L’inverse serait même étonnant aujourd’hui, alors que ses équipes travaillent sur leur propre solution, Bard, qui fera probablement son entrée dans les pages de résultats de recherche d’ici quelques temps.

Source Youtube

IA ou pas IA, l’objectif de Google est toujours le même : proposer des résultats pertinents et de qualité aux internautes. Tant qu’une page répond à cet objectif, elle n’en sera pas pénalisée.

Le moteur de recherche a même publié des guidelines sur le sujet le 8 février : 

« Nous nous concentrons sur la qualité du contenu plutôt que sur la façon dont il est produit. »

La Helpful Content Update déployée en 2022 s’inscrit dans cette démarche en allant à la chasse aux contenus non originaux, non engageants et conçus uniquement pour se positionner sur les moteurs de recherche.

Plus récemment, Google a introduit une nouvelle lettre dans l’acronyme E-A-T qui est devenu E-E-A-T en décembre dernier. Le nouveau “E” désigne l’”Expérience” de l’auteur qui a écrit l’article.

Ainsi, tant que la page offre une qualité suffisante et répond à l’intention de recherche de l’internaute, elle pourra performer en SEO. 

D’ailleurs, certains médias n’ont pas attendu les guidelines de Google ou la sortie de ChatGPT pour s’emparer de cette opportunité.

La suite de cet article est réservée aux abonnés.

 

Louis Bazile
Consultant SEO - Louisbazile.com